Résumé de l’éditeur
Laissé pour mort dans
la montagne, le jeune Shikanoko trouve refuge chez un sorcier qui lui fabrique
un masque aux immenses pouvoirs magiques. Il devient « l’Enfant du
Cerf ». Il parlera aux fantômes et aux esprits protecteurs, il apprendra
des hommes et des femmes les plus puissants, il connaîtra le raffinement,
l’amour et les sentiments les plus purs, mais aussi la bestialité, la cruauté
et les machinations politiques…
Mon avis
Ce premier tome d’une série de quatre livres est une très
bonne surprise. Plonger dans un Japon médiéval et fantastique me fascinait et
découvrir l’origine du Clan des Otori
(que je n’ai pas encore lu) me tentait bien. A l’ouverture du livre, ce qui
m’effrayait un peu, ce sont ces listes de personnages, classés par clan.
J’avais très peur de m’y perdre et de confondre les personnages entre eux… Rien
de tout cela ! On peut reconnaître que Lian Hearn possède une véritable
qualité et efficacité dans son écriture. Rien n’est à jeter dans ce roman, tout
a son importance et le lecteur est rapidement plongé dans l’intrigue (dès le
deuxième chapitre). En sachant que ce livre était un premier tome et au vu de
la liste impressionnante des personnages, je craignais que ce premier tome n’en
soit qu’une introduction et une présentation globale… Au contraire, la
narration est savamment travaillée : on suit Kazumaru, jeune enfant de 7
ans qui a suivi son père lors d’une mission de reconnaissance pour le compte de
sire Kiyoyori, seigneur de Kuromori. Mais le père de Kazumaru meurt, laissant
sa femme dans un chagrin insurmontable. Elle décide de se faire nonne et laisse
le soin à Sademasa (oncle de Kazumaru) d’élever son fils. Sademasa, héritant du
domaine de son frère, organisera quelques années plus tard une partie de chasse
où il laissera Kazumaru pour mort. Gravement blessé, Kazumaru arrive à la
cabane du vieux Shisoku, un sorcier aux pouvoirs puissants…
Vous pensez peut-être que j’en ai trop dit avec ce résumé
alors que je ne m’arrête là qu’aux deux premiers chapitres de ce livre. Je vous
laisse imaginer tous les rebondissements et les errements de Kazumaru –devenu Shikanoko-
pour retrouver son honneur. Avec cette quadrilogie, on est entrainé dans les
intrigues et les complots de clan au sein d’univers ancestral et mystique. Je
ne pense pas en faire trop en disant qu’il m’a fait penser à plusieurs reprises
à Game of Thrones (les scènes de pure
cruauté en moins) : l’impression d’être dans un Japon moyenâgeux, avec ses
croyances, ses histoires de sorcellerie, ses intrigues politiques … J’aurais
tendance à le conseiller à de grands ados, à partir de 15-16 ans, au vu de
certaines scènes.
Shikanoko Livre 1 : L’Enfant du cerf
Lian Hearn
Gallimard Jeunesse
Janvier 2017
14.90 €